L'actualité de la crise : UN PAS EN AVANT ET DEUX EN ARRIÈRE, par François Leclerc

Billet invité

Il avait déjà été souligné que les ouvertures consenties par le gouvernement allemand étaient conditionnelles et renvoyaient de fait à la Saint-Glinglin. Elles supposent une union politique préalablement achevée tout en étant promise pour plus tard. D’autres informations sortent qui confirment que le dernier sommet était en trompe-l’œil et que les marchés ne s’y sont pas trompés.

Ils sont en train de perdre patience à propos du renflouement qui s’éternise des banques espagnoles et exercent une pression maximale : le taux espagnol à 10 ans a dépassé lundi matin le seuil de 7 %. Et il va pourtant falloir attendre la prochaine réunion de l’Eurogroupe du 20 juillet pour connaître les conditions qui vont accompagner le versement des fonds européens.

L’une des deux grandes décisions du dernier sommet a été de renflouer les banques sans passer par les États, afin de ne pas lier davantage leurs endettements. Une résolution présentée comme allant dénouer leurs dettes, mais se contentant en fait de ne pas les nouer davantage. D’après un haut fonctionnaire européen non identifié, cité par Reuters, les choses ne seraient pas si simples : le MES pourrait injecter directement de l’argent dans les banques, mais l’État concerné devrait apporter sa garantie…

Ce processus est par ailleurs devenu une course d’obstacle, puisqu’il suppose réalisé le nouveau dispositif de supervision des banques, première étape de l’union bancaire. Mais la bataille fait rage pour savoir quelles banques seront dans le périmètre de surveillance de la BCE. À l’exception du gouvernement français, qui voudrait l’élargir à toutes, les gouvernements cherchent à continuer de couver leurs banques malades pour les protéger. L’opération vérité n’est pas pour demain, alors que la BCE voudrait en précipiter une, à sa manière. Elle cherche à accélérer la mise en route de cette nouvelle mission – qui ne va pas être exercée dans le sens de la transparence – et claque par ailleurs la porte aux gouvernements en confirmant que les achats d’obligations sur le marché, c’est fini !

Cela ne fait pas l’affaire de Mario Monti, qui rend coupables les pays du Nord qui réclament des garanties en contrepartie de leur aide ou la Confindustria (l’organisation patronale italienne) qui agite en interne le chiffon rouge de l’austérité : il voudrait qu’un mécanisme, quel qu’il soit, contribue au plus vite à détendre le marché obligataire. Car le programme d’émission obligataire de l’année est loin d’être réalisé et le coût du service de la dette est en train de grimper. Sa quête est vaine. Son pays est pris en tenailles entre une croissance qui n’exerce pas sa magie et le coût d’une énorme dette qui continue d’augmenter.

La seconde grande décision du sommet, l’activation des achats obligataires par les fonds de soutien, reste elle aussi bloquée et repoussée à plus tard, son financement n’étant pas assuré.

L’attentisme qui prévaut a ses conséquences dans toute la zone euro. Le nouveau gouvernement grec voudrait brader tout ce qu’il possède afin de faire rentrer de l’argent. Tous va y passer, du moins s’il y a des preneurs. Il est reconnu que le deuxième plan de sauvetage a déraillé et qu’il va se révéler impossible de le remettre sur ses rails. La phase de liquidation a commencé, car il va falloir trouver une solution pour alimenter la trésorerie de l’État, si le blocage des versements des prêts se poursuit. Prochaine échéance : le 20 août, et c’est la BCE qui s’y colle car il s’agit du remboursement d’une tranche d’obligations qu’elle détient.

Mariano Rajoy va annoncer mercredi racler jusqu’à l’os les finances centrales et des régions, afin de montrer sa bonne volonté et d’anticiper sur les conditionnalités au soutien des banques espagnoles qui sont en cours de négociation à Bruxelles. Il préfère endosser de nouvelles mesures d’austérité plutôt que d’apparaître devoir s’y plier, n’ayant comme seul registre que d’agiter l’orgueil national. C’est à un autre jeu de la même famille que joue Passos Coelho, le premier ministre portugais. Il se refuse d’entamer la négociation d’une rallonge du calendrier afin de repousser à plus tard un impossible atterrissage prévu en 2013, tout en sachant qu’il n’y coupera pas. Les Grecs sont pris entre les mâchoires de tenailles, les Portugais entre les lames de ciseaux : leurs recettes fiscales diminuent, leurs dépenses sociales destinées à amortir le choc augmentent. Il n’y a pas de salut.

Tout à leurs jeux et à leurs préséances, les dirigeants européens sont pris à leur propre piège et tentent de s’en sortir à l’esbroufe. Incapables d’enrayer la dynamique à laquelle ils ont contribué, eux ou leurs prédécesseurs. La seule logique qu’ils poursuivent, ou dont ils tentent d’arrondir les angles, s’alimente de recettes néo-libérales auxquelles ils se raccrochent. Elles ne font qu’aggraver le mal : pauvres d’eux et pauvres de nous !

119 réponses sur “L'actualité de la crise : UN PAS EN AVANT ET DEUX EN ARRIÈRE, par François Leclerc”

  1. L’une des deux grandes décisions du dernier sommet a été de renflouer les banques sans passer par les États […] Le MES pourrait injecter directement de l’argent dans les banques, mais l’État concerné devrait apporter sa garantie…

    Tous à cheval…

    Ce processus est par ailleurs devenu une course d’obstacle

    … la grande cavalerie continue !

    1. Cavalerie en finance :

      « La cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. »

      « Un premier emprunt est fait dans la première banque et l’argent sert à justifier auprès de la seconde banque la possibilité de faire un nouvel emprunt (plus gros), qui sert à payer le premier emprunt, etc. »
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Cavalerie_(droit)

      Socialisation des dettes au niveau national et international pour les citoyens, privatisation des gains pour les banques.

  2. C’est bien de critiquer mais qu’est-ce que l’auteur propose comme alternative aux « recettes néo-libérales »? Une politique keynésienne de relance avec encore plus de dettes?

    1. Accepter la faillite !
      Ce que qui, d’après le modèle promu aurait déjà dut être le cas en 2008 pour un certain nombre d’intervenants renfloués régulièrement depuis.

    2. Pour guérir, ne faut-il pas d’abord savoir diagnostiquer la maladie ? Pour éventuellement ne pas reproduire ce qui nous conduit dans cette situation…

      1. – La solution de la dette, c’est l’annulation
        L’histoire moderne en regorge. Voir ces exemples:
        Les annulations de dette et suspensions de paiement dans le passé
        par Eric Toussaint, Damien
        http://www.cadtm.org/Les-annulations-de-dette-et

        – La solution de la dictature des marchés,
        c’est l’expropriation du secteur financier,
        premier pas vers la fin de la dictature du capital
        et vers la démocratie réelle.

        L’alternative: ce serait de poursuivre la chute vers la barbarie.
        L’espèce humaine a le privilège de pouvoir retarder sa disparition.

      1. Il n’y a en effet aucune autre solution. Ce n’est pas dit car ce n’est pas agréable à entendre pour les préteurs.

      2. Dans certaines circonstances, il n’y a rien d’autre à faire.

        Par exemple, même les révolutionnaires de 1789 n’ont pas pu faire autrement que de refuser de rembourser les 2/3 de « l’héritage », de la dette de Louis XVI (en particulier due aux efforts faits en faveur de l’indépendance de l’Amérique), alors qu’au départ, ils avaient fermement l’intention de faire face à la totalité de la dette…

      3. Que l’équité le veuille ne change en rien la condition(nement) de notre humanité, du moins à ce stade de son évolution.

      4. Faire faillite donc même si c’est partiel.

        Le problème est qui doit faire faillite et dans quelle proportion. Est-ce que la France doit faire partie de la charrette? A qui incombera l’obligation de recapitaliser les banques…etc..beaucoup de questions auxquelles les pro-restructuration ne répondent jamais.

        L’autre problème est que si un continent riche refuse de payer ses dettes alors je ne vois pas pourquoi des pays africains ou sud-américains de faire de même.

      5. Restructurer à grande échelle la dette !
        Cela semble être en effet la solution, mais il faut bien constater qu’on en est encore loin, car même la gauche radicale ne demande pas une restructuration de la dette. Lors de la campagne, JLM voulait en effet simplement pouvoir emprunter directement auprès de la BCE. Au fond, la gauche radicale n’est pas encore assez radicale…

      6. @ Mathieu
        La gauche dont vous parlez n’est que radis(cale):

        – grands discours électoraux pour ratisser les voix à gauche
        sur la dette et même, pitrerie suprême, donner de la ‘révolution » et « insurrection »,

        – puis maintenant dans la majorité d’un gouvernement bourgeois,
        ce qu’ils ont toujours fait dans les renoncements passés des « gauche plus rien »

        – et logiquement, ne pas s’opposer mais s’abstenir sur la politique
        de ce gouvernement bourgeois…

      7. @LeTaulier

        D’où la nécessité d’un audit. Avant de chercher qui claque une ardoise, à qui et dans quelle proportion, faut-il encore savoir qui détient de la dette.

        Pour ne prendre que l’exemple de la France, je vous mets au défi de lister les détenteurs de dette… Le FMI donne chaque année une très vague idée en grande masse, mais bien malin celui qui peut énumérer les détenteurs (personnes morales comme physiques) de papiers.

        Imaginons, dans une hypothèse folle ou l’on décidait de faire la transparence sur ce sujet, que des hedge fund détiennent 5% de la dette… voilà donc un défaut sélectif qui ne provoquera pas de catastrophes diplomatiques, qu’en pensez-vous ?
        D’autres détenteurs, moins « spéculateurs » (pour ne pas dire plus sociaux), se verront peut-être, eux, proposer une restructuration plus douce, type allongement de maturité, perte partielle sur le nominal ou une baisse de coupon (ce qui l’un dans l’autre peut revenir au même)… que sais-je.

        Le défaut organisé sera probablement une usine à gaz, à la différence des nombreuses autres déjà existantes : elle règle réellement une partie de la question sans procéder à de la cavalerie qui ne fait que rajouter du bordel au bordel.

        Le défi n’est pas le défaut, c’est l’après. Restons confiant, on arrive bien à marcher sur la lune… il n’est pas totalement exclu que nous arrivions un jour à pérenniser le vivre ensemble sur terre.

      8. Je comprends que ce soit « l’après » qui vous intéresse, mais il faut laisser la partition suivre sont cours. L’acceptation est un préalable à cet « après » et la façon dont elle sera conduite révèlera « l’après » qui serait envisageable.

        Qd aux nouvelles « règles » à mettre en place, je n’en voit aucune ou bien trop !
        Nous sommes à ce jour incapable d’en respecter une seule déjà actée ou en devenir…pourquoi ne pas se contenter de continuer cette comédie jusqu’à ce qu’une autre réalité l’emporte de force ?

      9. Qui sont ces « marchés » ? Qui sont ses acteurs dont les poches sont remplies de capitaux?
        D’où viennent ces montagnes de capitaux, sont-ils la contre-partie palpable d’une création de richesse (industrie) ou sont-ils simplement des jeux d’écritures dues au système bancaire?
        Quelle est la part des spéculateurs ayant échappés aux impôts des différents états et imposant maintenant leurs conditions aux dits états cherchant à emprunter?
        Qui serait objectivement perdant en cas d’annulation des dettes ?

      10. Je ne sais si vous sentez ce parfum vieillot et persistant, le même qui devait flotter du temps de Turgot puis de Necker aux prises avec des projets de réforme impossibles…
        Ah ça ira, ça ira, ça ira….

      11. Les pays sont endettés car ils dépensent beaucoup plus qu’ils ne prélèvent en impôts et que cela n’est pas compensé par la croissance. Restructurer ne changera rien : au contraire les prêteurs floués seront encore plus frileux pour maintenir en vie des gouvernements incapables de gérer un budget (alors qu’en même temps il y a tant de gens miséreux ailleurs que dans ces pays et qui auraient légitimement droit à plus d’aide financière).

    3. Un audit sur les dettes, un défaut organisé, et une réflexion collégiale sur « comment ne pas revivre cela ».

      Et vous ?

    4. Mais il n’y a rien proposer, la fin de ce système est inéluctable.
      Ici on réfléchi à l’après, quand le séisme économique aura ramené les bonnes volontés à la surface.

    5. La faiblesse de caractère sur la lucidité nécessaire est souvent reprochée au non-libéraux, mais se sont les néo-libéraux qui continue à essayer d’échapper à la réalité qu’il y a sans doute à peu près deux fois moins de richesse que de liquidité (cette dernière est une fiction abérante produite par les marchés qui coinçaient la bulle). Les mécanismes automatique de l’économie de marché ne fonctionnent pas, l’intervention de la divine providence n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu. Tant que ces tx d’intérêts absurdes sont produits par la confrontation de l’offre et de la demande de crédit (c-à-d en dépit du tx de croissance des pays concerné), la dette publique dans certains pays et la dette privée dans d’autres continuera d’augmenter.
      C’est à croire que ceux qui trader ont la souris dans une main et la paille à cocaïne dans une autre

    6. Il faut changer de système. Il faut prendre le problème à la racine. Pourquoi restructurer la dette pour sauver un système qui voudrait une croissance infinie dans un monde fini? A court terme, on gagne, au mieux, du temps! Qu’est ce que vous proposez à long terme, Monsieur Leclerc?

    7. He bien Taulier, on manque d’imagination ?

      JUBILEE est-il un mot dont tu as déjà entendu parler ? Si tu ne l’attribues qu’à l’église catholique (qui sait l’utiliser à bon escient), c’est que tu te trompes. L’église catholique est avant tout romaine et c’est bien des Romains que le mot nous vient.

      Tu sais ce que cela veut dire ?
      Remise générale des peines.
      En résumé : remise à zéro des compteurs.

      Attention, pas en trompe l’oeil comme on l’a fait pour les grecs : remise de dettes contre contraction d’autres dettes encore plus lourdes mais à plus longue échéance. Cela ne marche pas. Et les romains l’avaient parfaitement compris.

      Remise de dettes pour de bon. C’est tout.
      Ah, c’est sûr que les créanciers et leurs obligés vont tiquer.
      Il va pourtant bien en passer par là s’il ne veulent pas tous y passer.

      L’autre moyen, c’est la guerre.
      Ca t’intéresse, Taulier ?

      1. Roubi sur l’ongle …devrait penser aux 147 ( ? : j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus trés bien ) boss des multinationales tentaculaires reliées entre elles pour des raisons douteuses, pour ses aimables lynchages … car quelqu’un – qui n’y est pour rien – ne saurait faire l’affaire ! il faut enlever, sans façon, les personnes à la tête du mimac moche, les mettre dans la même cellule !! ( hihi : ainsi, le populo n’aura pas de sang sur les doigts, se désingueront entre eux ! ) … puis démanteler l’ensemble; qu’il ne reste béton sur béton, vitre sur vitre, que l’on en rase jusqu’aux fondations : ainsi faisaient nos ancêtres, ici, là-bas ou ailleurs, sous tous les régimes !
        on commence à comprendre pourquoi …

        Allez Roubi, vas z’y ! montre-nous que t’en est un, un vrai , un tatoué !

  3. pauvres de nous !

    Pauvre de nous surtout, car eux ils s’en sortiront toujours !
    Ils iront donner des conférences à 50.000$ les deux heures et souvent plus, devant des parterres ébahis par tant de (d’ in)compétence.
    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

    1. les parterres en question soignent leur masochisme …ou blanchissent leur argent sale …

      quant aux autres, ont le droit de ne pas être maso.

  4. Ben non. Pas pauvres de nous. Ce n’est pas nous qui avons prêté. Pauvres préteurs quand le constat sera clair qu’il est impossible de les rembourser. Et ce n’est pas l’austérité qui permettra de dégager les sommes nécessaires aux remboursements. L’heure de vérité approche à grands pas.
    Le système va faire défaut.

  5. http://www.lacan.com/badwagnertwo.htm

    « … tout impératif est en réalité négatif. Comme je l’ai cité la dernière fois, l’impératif premier pour Adorno consiste à penser et agir de telle sorte que rien de semblable à Auschwitz ne puisse plus jamais arriver, ce qui ordonne que tout impératif soit en réalité un impératif négatif. Tout impératif issu de la Dialectique négative est donc lui-même impératif négatif; ce n’est pas un impératif qui commande positivement la réalisation de ceci ou de cela, mais c’est un impératif qui est toujours sous la loi de ce qui ne doit plus arriver… »

    A toutes fins utiles je re-cite cet article car l’auteur évoque une idée ancienne en fait, qui plonge ses racines jusque chez Schopenhauer (éviter la souffrance avant de rechercher le bonheur), et dont la déclinaison méthodologique est ici qualifiée d’impératif négatif, à savoir rejeter ce qu’on ne veut pas. Une méthode analogue à celle de Descartes au sujet du panier de pommes pourries, et dont j’ai déjà fait l’éloge ici, car s’il est difficile de savoir ce que l’on veut, il existe en revanche moins de doutes sur ce qu’on doit rejeter.

    L’amortissement de l’économie capitaliste, toute choses étant égales par ailleurs, tend vers l’asymptote nulle, Y = 0.

    Nous avons la chance de vivre avant la catastrophe potentielle et la responsabilité également de gérer ce qui n’entre pas dans notre système de référence habituel. Après, bien après c’est toujours dans notre espèce, des tragédies et des milliers de victimes, le temps des sociologues et des aèdes.

    1. @ Lisztfr

      J’ai parcouru l’article de Badiou. Voilà ce qu’il m’a inspiré.

      Concernant la dialectique négative d’Adorno: « On pourrait dire que la Génétique (traditionnelle) joue vis-à-vis de la théorie embryologique le même rôle néfaste que la pédagogie vis-à-vis de l’enseignement: alors qu’on lui attribue naîvement un rôle éclairant, elle se borne à déployer un catalogue d’erreurs que l’évolution normale évitera soigneusement. » (Thom). Autrement dit le message génétique est pour Thom un message en creux, négatif. Il poursuit d’ailleurs un peu plus loin: « Le rôle du génome apparaît finalement plutôt comme un dépôt culturel des modes de fabrication des substances nécessaires à la morphogénèse. Il n’est peut-être guère plus nécessaire à l’embryogénèse que ne l’est la consultation des livres de cuisine aux réalisations gastronomiques d’un grand chef. »

      Grand chef qui ramène à la musique (avec laquelle la citation ci-dessus entrera peut-être pour les mélomanes adorniens en résonance). Toujours Thom: « La compétition des résonances [pour moi la musique] n’a jamais fait l’objet d’une étude mathématique [analogue à ce qui a été fait pour les formes avec la théorie des catastrophes]. […] C’est, je pense, à un processus de ce genre [une compétition de résonances] qu’il faut attribuer le contrôle exercé par l’ADN chromosomique dans le développement. »
      La musique jouerait-elle un rôle en biologie? Au lieu de la mystérieuse information qui va de l’émetteur au destinataire, pourquoi pas la mise en résonance des deux?

  6. à Le Taulier/
    « C’est bien de critiquer mais qu’est-ce que l’auteur propose comme alternative aux « recettes néo-libérales »? Une politique keynésienne de relance avec encore plus de dettes »

    Je pense que vous n’avez pas encore compris que dans ce site « on » déroule le scénario « du désastre qui vient » tous les jours sans jamais expliquer aux lecteurs qu’il y a une autre orientation légale possible mais improbable pour « sortir du cadre » ( expression favorite de M. Jorion pour stimuler les discussions parmi vous ainsi que votre adhésion collective à ce blog). A savoir que le chef d’état français ou d’un autre pays parmi les 17 qui utilisent l’euro dénonce le Traité de Lisbonne par le biais de son article 50 et ensuite procède à des négociations prévues à cet effet avec les autres pays de l’UE pendant 2 ans pour ensuite pouvoir revenir à une monnaie souveraine. Une sérieuse discussion sur le « sortir du cadre » devrait commencer donc par l’examen de l’article 50 et non pas par une refondation utopique du capitalisme; Malheureusement cette stratégie réelle et légale n’est jamais analysée par Jorion et. al. ni explicitement et encore moins en détail. Pourquoi?

    1. Le PS ( Parti Schizophrène) doit se positionner à gauche pour gagner l’élection, et ensuite une fois au pouvoir il doit faire la politique libérale qui amadoue les marchés.
      C’est normal le PS est devenu un parti réformiste un peu honteux (pas de Bad Godesberg type SPD), mais en fait il a abandonné tout velléité révolutionnaire: il a accepté le marché dominé par la finance folle, et la logique de « concurrence non libre et faussée » imposée par les ordo-libéraux européens.Le PS ne sortira donc pas du cadre, il ne pratiquera que des rééquilibrages à l’intérieur du cadre, des rééquilibrages à la marge.
      Bien sûr cette façon de faire va provoquer des déceptions, des mécontentement, mais c’est le prix à payer pour ne pas vouloir afficher clairement ce que l’on est devenu: à savoir un parti social-démocrate ou social libéral de centre gauche, voire de centre droit.
      Pour moi le socialisme étant embarqué dans le capitalisme, la bonne question est:
      « Peut-on mettre en pratique une politique socialiste dans un monde globalement capitaliste ? », je pense que non. On peut au mieux adoucir les excès du capitalisme, si on y arrive ce n’est sans doute pas si mal.
      Quant au capitalisme il est embarqué dans la biosphère, c’est l’épuisement de cette dernière qui finira par mettre le capitalisme au tapis. Victoire à la Phyrrus certes, car cette biosphère sera alors devenue peu propice à la survie des rescapés du désastre productiviste et consumériste. Seule l’échéance de l’effondrement reste incertaine.
      Par contre je laisse les « tauliers » comme vous dites, vous répondre pour ce qui est de leur ligne éditoriale.

      1. Par contre je laisse les « tauliers » comme vous dites,

        J’avais zappé, il y a un « Le Taulier » sur le blog, il ne s’agit pas des « tauliers » du blog.

      2. On a bien vu où menaient les expériences socialistes y compris dans des pays suffisamment grands pour l’expérimenter en autarcie. Discutez avec des gens qui y ont vécu, à ce que j’en sais ils sont bien contents d’en être sortis.

      1. Tout à fait Jean-Pierre! De toutes les manières des pays comme la Grèce ou le Portugal n’auront jamais plus de « monnaies souveraines » car le reste du monde refusera de commercer avec eux en Escudos ou en Drachmes. Il faudra qu’ils passent par une vrai monnaie internationale.

      2. Mais si. L’euro monnaie souveraine, c’est le point de départ qui permet la restructuration, c’est ce qui permet d’amorcer un changement des rapports de force, avec les marchés financiers d’une part, avec les Etats-Unis et les pays émergents d’autre part, pour aboutir en fin de processus à la discussion d’un nouveau système monétaire. C’est à mon sens la seule solution pour éviter un effondrement non contrôlé qui aboutira au chaos. Certes les conditions ne sont pas réunies puisque l’Union est imprégnée d’ordo-libéralisme et elle ne parle pas d’une seule voix. Mais en tout cas, c’est la seule voie qui présente un caractère de probabilité.

      3. Cher Monsieur Leclerc,
        J’en sais rien et vous non plus.Je propose non seulement d’analyser le fait économique de notre perte d’indépendance monétaire mais notre perte d’indépendance tout court que nous subissons et qui nous interdit de développer une stratégie nationale et internationale conformément à une idée d’intérêt national. Il s’agit de la perte réelle à la pensée étatique, pensée politique HISTORIQUE qui a toujours été à la base d’un arbitrage entre classes d’une même nation selon leurs poids respectifs de négociation. J’observe que des pays comme la Suède, le Danemark, la Suisse ne se portent pas plus mal sans l’euro et que l’Angleterre ne désire pas non plus nous imiter.Je souhaite simplement revenir à la réalité des choix présentables. Nous savons tous par expérience que dans la vie sur terre occidentale quand un état de chose devient insoutenable pour une masse critique de concitoyens nous devrions pouvoir nous remettre en cause pour en sortir. La seule question ici et maintenant en France est sortir par la gauche, par la droit ou par une sorte de rassemblement provisoire fait de gens raisonnables à l’image des 55% de Français qui ont voté NON à l’idée d’une constitution pour fédérer des nations indépendants dans un Etats Unis d’Europe. A mon humble avis ça vaut la peine de travailler ce sillon!

      4. Essayez, Monsieur Leclerc, de faire comprendre cela alors que :
        – « c’est la faute à l’Euro » est très pratique. Le quidam de base rejette les soucis qu’il a en partie créé sur les autres ET, cela fait l’argument principal des souverainistes et autres extrême-droitistes qui nous BASSINENT sur le net à longueur de journée.
        Par contre, le seul point qui est gênant est l’indépendance de la BCE encore que… ET une trop grande dépendance aux US.
        – le péquin à un demi neurone ne comprend pas NON plus que le risque de change peut TUER un pays. Il suffit de voir le Zimbabwe qui a dû se raccrocher au dollar. Ces souverainistes raccrocheraient d’ailleurs certainement leur « franc » au dollar, entre nous. Soit, une erreur flagrante vu la perte de souveraineté en cours de celui-ci.
        Sinon, la GB va « très bien », vu qu’elle n’est pas à l’Euro…

      5. Angela : la Suisse a été OBLIGEE d’arrimer son Franc-Chuisse à l’Euro car ce dernier était devenu tellement élevé qu’ils ne pouvaient PLUS exporter…
        Essayez de ne pas vous faire enfumer par la propagande.

      6. Arg… Je m’énerve tellement que j’écris des erreurs énormes : c’est pas le dernier qui a explosé les cours, c’est le franc-suisse qui est monté et a obligé la BC suisse à acheter des MILLIARDS d’Euros pour le maintenir à un cours pas trop gigantesque.
        Je ne vais pas vous expliquer que le Yen a fait la même chose, vous n’y comprendriez rien car vous restez intoxiqué par une idéologie magnifiquement mise au point par des psychologues qui travaillent les foules en permanence.
        Là, ce que nous pouvons constater, est que le dollar, en lutte pour sa survie, met une pagaille monstre pour déstabiliser tout ce qui n’est pas rattaché à lui.
        Mais comme disait un sociologue américain pour une fois clairvoyant : « Un jour, les US se réveilleront sans plus aucun allié. »
        ADF : American dream failed.

        Alors lorsqu’on lit la propagande du « taulier », juste au-dessus, il y a que quoi se marrer doucettement.

      7. Revenir à des « monnaies souveraines », comme vous le proposez, ne réglera strictement rien à la crise de la dette.

        Même si les flux marchands se retrouvent bloqués par la ruine des bailleurs de fonds privés ?

        Même si la monnaie souveraine s’appuie sur une banque centrale constitutionnalisée à vocation universelle qui serait l’ambrion d’une zone monétaire plus étendue, avec adhésion automatique à la zone par des états en accord avec cette constitution ?

        Avec une constitution et des institutions suffisamment intelligentes, ouvertes et souples afin de ne pas se déliter face à la concurrence de zones monétaires « privatisées » vouées à terme de toute façon à un échec ?

        Une zone monétaire à financement public suffisamment intelligente pour absorber les chocs géo-politiques qu’elle entraînera inévitablement?

      8. @ le Taulier
        Le reste du monde rêve d’aller passer des vacances en Gréce…ça leur garantie déjà une bonne saison d’été. Les cyclades sont moins touchées par la crise qu’Athéne. I ls ont plus l’habitude de se débrouiller par eux même dans les iles. Pour le reste, si les habitants s’organisent, ils ne mourront pas de faim. Partage des terres et du travail…oranges, tomates féta olives, , j’ai fureté dans des coins où ils sont carrément autonomes s’ils le souhaitent. E t franchement pour eux vivre en drachme ou en euro, est le cadet de leurs soucis. Les « autres » ne voudront pas commercer avec eux ?? les « autres » y dépenseront leur euros pour la joie du tourisme. J’ai connu la Gréce avant l’Euro…. et ils vivaient bien, ….bien mieux !

  7. « Ce fut vers la fin de décembre que la première neige tomba sur l’Ardenne. Quand Grange se réveilla, un jour blanc et sans âge qui suintait de la terre cotonnait sur la plafond l’ombre des croisées ; mais sa première impression fut moins celle de l’éclairage insolite que d’un suspens anormal du temps : il crut d’abord que son réveil s’était arrêté ; la chambre, la maison entière semblaient planer sur une longue glissade de silence – un silence douillet et sapide de cloître, qui ne s’arrêtait plus. Il se leva, vit par la fenêtre la forêt blanche à perte de vue; et se recoucha (…). Le temps faisait halte : pour les habitants du Toit, cette neige un peu fée qui allait fermer les routes ouvrait le temps des grandes vacances. » (J. G)

      1. @Delphin

        J’ai regardé les premières minutes sur le site de l’INA, en fait Grange n’était pas tout-a fait comme je l’imaginais… .il n’y avait pas non plus la « crête des falaises chevelues qui se profilaient en gloire contre le soleil bas ».

        J’aime bien découper chaque jour quelques pages de José Corti… ce livre est une petite oeuvre d’art, tout blanc, imprimé avec un outillage désuet. Je venais de voir Andrei Rublev aussi, aucun film ne peut faire le poids contre ça.

  8. Que faire sans la situation actuelle, même si on supprime la dette et l’intérêt de la dette soit 50 milliards dans notre pays:

    – restera toujours une quarantaine de milliards de déficit
    – un système de formation à l’agonie
    – des coûts de fonctionnement de notre pays trop important
    – un système Colbertien de contrôle du pays qui n’a plus de raison d’être avec la rapidité de l’information
    – une administration qui a mis en coupe réglé notre pays, le ministre du budget n’arriverait même pas à savoir combien sont payés les directeurs de ses services les plus importants
    – des syndicats qui n’ont souvent pour raison d’être que de profiter des subventions de l’état et se créer in fine un petit royaume où il fait bon vivre
    – une attirance pour les grandes entreprises qui sucent le sang des pme de notre pays
    – une croyance que l’argent est produit par les manuels, curiosité bien française au demeurant car les français ne veulent pas être manuels

    Je crois que la liste est bien plus importante, nous sommes à l’aube d’un nouveau millénaire, possible qu’il faille réformer le capitalisme, mais nous devrions peut-être repenser à un système d’organisation qui date de Richelieu et de Colbert, avons nous réellement besoin du Sénat et en plus de 577 députés, sans parler des conseillers généraux … on parle de la révolution informatique, qu’est ce que cela a réellement changé dans notre pays.

    Le but de cette réponse n’est pas de rendre notre pays plus noir qu’il ne l’est, juste dire que l’on parle ici en permanence de la chute du capitalisme, pourquoi ne pas inclure dans cette réforme fondamentale, la réforme du système français, pourquoi Hollande ne profite pas du moment, non pour parler des relations dans l’entreprise, mais plutôt de savoir à quoi devait ressembler notre pays pour le siècle présent, quelles sont ses forces et quelles sont ses faiblesses, qui plus est en lançant des débats dont les réponses sont attendues dans une année … d’ici là que d’attaques possibles contre notre pays et combien d’entreprises auront disparu…

    Lorsqu’une entreprise a des problèmes, et quoiqu’on en dise, la gestion d’une entreprise ne doit pas avoir bcp de différences avec celle d’un état, la question est de savoir:
    qu’est ce qui ne va pas, que font les autres de mieux, quels sont nos points forts, quel est notre objectif futur et pour le coup je ne vois rien actuellement dans les réflections sur ce blogs ou dans la politique française qui aille dans ce sens…

    Il y a crise du système financier, soit, mais il y a aussi un grave problème dans notre pays, ne regarder que le problème des banques, c’est un refus de se regarder dans la glace.

    Sans savoir réellement ce qui s’est passé en Allemagne lors de la réunification, je pense que cela a donné à ce pays la chance de pouvoir réfléchir à une nouvelle organisation du pouvoir, à une réflexion profonde sur ce que ce pays souhaitait.

    Les lois Hartz sont à mon avis, la face visible d’une réforme profonde de ce pays, j’ai été profondément surpris lors du dernier Euro, aujourd’hui le système de formation du foot allemand est supérieur au notre, ils ont analysé la victoire de la France en 1998 et ont décidé d’appliquer ce système de formation, on a pu voir lors de l’Euro le résultat de cette formation à la Française qui a été « Allemandisée », citez moi un exemple où notre pays a fait seulement un tel pas pour se renouveler et pour évoluer.

    La crise de la finance existe, reste que notre pays traverse une crise profonde et pour l’instant les français ne semblent pas l’avoir intégré, il est vrai que nous sommes le pays de la révolution, quand on a fait la révolution une fois plus besoin de faire d’effort, suffit de dire qu’on l’a fait !!!!!

    1. Les lois Hartz sont à mon avis, la face visible d’une réforme profonde de ce pays, j’ai été profondément surpris lors du dernier Euro, aujourd’hui le système de formation du foot allemand est supérieur au notre, ils ont analysé la victoire de la France en 1998 et ont décidé d’appliquer ce système de formation, on a pu voir lors de l’Euro le résultat de cette formation à la Française qui a été « Allemandisée »

      Si on prend le football maintenant comme référence, on n’est pas arrivé… Tous les joueurs ont leur sang ré-oxygéné artificiellement, dopés jusqu’aux yeux, sans parler des matchs truqués où un gardien se place mal, un milieu de terrain ne se donne pas à fond, rate un penalty ou un arbitre ne « voit » pas un hors-jeu à la limite etc..
      Vous n’avez pas d’autres exemples pour l’Allemagne ? Ah mais si bien sûr : les salaires à 1 euro, les chiffres du chômage maquillé, la main d’oeuvre nombreuse, bon marché et chasse gardée des pays de l’Est, plus bien sûr une balance commerciale positive vis-à-vis de ses partenaires européens (modèle, par définition, impossible à reproduire dans l’autre sens… ).

      Conclusion ? A moins d’énormes concessions de la part des retraités allemands, fin de la route pour l’euro (et encore, c’est juste pour gagner du temps, en attendant que tous ces montants astronomiques de dettes ne viennent à échéance peu à peu)…
      Pour l’Euro football, je n’ai même pas regardé, j’espère que vous en avez bien profité…

    2. Comme toujours, dans la liste des problèmes,
      les porte-paroles du capital oublient toujours
      les 100 milliards volés au travail en 25 ans
      en allégement fiscal et de cotisations sociales…

      1. Exact.

        De plus, et surtout, ne pas oublier que la masse salariale est passée en France de 67% du PIB à 57%, en une génération!

      2. Pas en une génération Bruno, juste en un p’tit bail, neuf ans quoi, 81/90, le temps d’en finir totalement avec l’inflation et faire passer la part des salaires bruts dans la valeur ajoutée des sociétés fi et non-fi de 54 à 48%. Derrière ça n’a plus baissé. Les Ebe rétablis d’autant, on désendette les boites, on fait appel aux marchés plutôt que payer des intérêts, mais on paye des dividendes – qui vont alimenter les « revenus de la propriétés des assurés », et surtout on investit pas, au contraire on désinvestit. L’État prend sa part de l’Ebe rétablie en impôts nouveaux sur la production au passage, pour service rendu, normal axiome dit Roux-Combalusier, impôts redistribués préférentiellement tous les sept puis cinq ans au bon peuple et tout baigne… Neuf ans, pas trente.
        (Faut dire aussi pour être honnête que tes 67% du Pib, c’était pas depuis perpèt ni écrit dans l’marbre ni non plus l’paradis sur terre, juste un résultat des seventies et du giscardo-chiraco-barrisme avec des Ipc à deux chiffres, un accident de l’Histoire quoi…)

    3. on parle de la révolution informatique, qu’est ce que cela a réellement changé dans notre pays.

      Un exemple que je connais un peu, une compagnie d’assurances : des centaines de gestionnaires, des archivistes, des dactylos, des administratifs lorsque j’ai commencé, il n’y a pas si longtemps (tout est relatif…). Aujourd’hui, des rédacteurs, une gestion informatisée des documents, et c’est tout. Où sont passés les énormes gains de productivités? jamais su… 🙂

    4. Il y a pas mal de fonctionnaires dont nul ne sait à quoi ils servent. Prenons par exemple : le Conseil Général du Val-de-Marne à Créteil (près de 7 400 salariés), celui des Hauts-de-Seine à Nanterre (près de 6 500 emplois), ou celui de la Seine-Saint-Denis à Bobigny (environ 5 500 salariés… A côté de ça, les 80 000 employés à la perception des impôts semblent être une goutte d’eau, et pourtant… dans certains pays ils ne sont que quelques centaines pour la même tâche.

  9. Hier c’était la Parisot qui voulait inscrire la liberté d’entreprendre dans la constitution, aujourd’hui c’est notre bon président qui veut y ajouter le dialogue social.
    Heu et nous on a le droit de faire des propositions?
    Parce qu’ici, avant que les scribes ne se mettent au boulot, on aurait quelques idées à leur soumettre. Des toutes simples et tout à fait sociales…

  10. La crise n°20 est paru http://www.ieim.uqam.ca/IMG//pdf/LaCriseno20.pdf

    Une notion que je découvre (après beaucoup d’autres je sais) la répression financière :

    « Il y a répression financière quand un gouvernement prend des mesures pour orienter au profit de l’Etat des fonds, qui en l’absence de réglementation du marché, iraient ailleurs. Ce sont les mesures suivantes : – Obtention par l’Etat de prêts de prêts préférentiels auprès des publics intérieurs captifs (tels que les fonds de pension ou les banques nationales), – Plafonnement explicite ou implicite des taux d’intérêt, – Réglementation des mouvements de capitaux transnationaux – et (en général) liens plus étroits entre l’Etat et les banques, par une participation publique explicite ou par une lourde « pression morale ». Parfois, la répression financière s’accompagne de l’imposition de réserves obligatoires élevées, de taxes sur les transactions boursières, de l’interdiction des ventes d’or ou du placement de montants élevés de titres non négociables de dette publique ». Reinhart C., Kirkegaard J., Sbrancia B., Retour de la répression financière, Finances & Développement, Juin 2011.

  11. bon un pas en avant deux en arrière on recule donc

    au fait quand on nous rabat les oreilles avec les dettes
    sont ce bien des dettes dont on parle
    je veux dire ce que tout un chacun entend quand on prononce le mot dette?
    j’ai le sentiment confus que ces dettes ne recouvre pas exactement la même chose que l’entendement commun
    si tout ce monde parle d’une chose que ce n’est pas la même pour tout le monde alors pas très étonnant qu’ils n’avancent pas trop et que nous nous englueions

    dans l’idée de dette il y a la facture impayée le temps qui se chiffre en intérets sur les intérets dus
    et tout cela n’est pas pareil
    il ya a différents niveaux des possibilités de changer les leviers de multiplication du problème
    et aussi de vérifier si les dettes contractées ont servies à réaliser des projets si ceux ci sont rentables ou pas et pourquoi ne le sont -ils pas? parce qu’on a changé le rapport de valeur du rendement prévu?
    vaste escroquerie que cette question de la dette
    le problème n’est pas le montant des dettes mais les mécanismes qui les crée
    le montant est accessoire

  12. Bonjour,

    Une parenthèse.
    Michel Barnier, commissaire européen ( interviewé à 13.30 par Caroline Fourest sur F.Inter) a expliqué que les produits dérivés sont maintenant contrôlés grâce à une nouvelle règlementation. A la bonne heure! Mais quand-est-il exactement? Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet? Merci d’avance.

    1. Quand…??? 2134.
      Juste le temps que les lois « murissent ».

      C’est dingue ce que l’on peut faire croire. Notes, vu le nombre de gens qui croient en un « dieu » et en Superman, déjà, ça donne une idée du déluge…

    2. Il était très en forme ce matin le Michel, je crains qu’il n’y ait pas grand chose d’autre à dire…

    3. Un cadre général a été adopté par le Conseil de l’Union européenne le 4 juillet dernier. Il différencie les obligations de compensation ou d’enregistrement des établissements financiers suivant que les produits dérivés échangés en Europe sont « normalisés » (standardisés) ou non, l’AEMF (Autorité européenne des marchés financiers) en décidant. Des seuils de compensation seront définis par celle-ci pour les établissements non financiers qui les utilisent officiellement comme instruments de couverture, les exemptant de ces dispositions.

      Suivant l’expression consacrée, le diable est dans les détails et il est nécessaire de scruter à la loupe les dispositions pour en analyser l’application. A suivre…

      1. Il conviendrait « simplement » que tout acheteur de produits dérivés apporte la preuve qu’il détient le sous-jacent, la quantité couverte ne pouvant excéder la quantité de sous-jacent en portefeuille.
        Je rajouterais que les produits dérivés sur les dettes (de façon plus général : sur les produits de taux) devraient être bannis puisque le taux proposé inclus déjà une prime de risque.

        Toute autre usine à gaz n’aurait vocation qu’à faire semblant de réglementer.

        Il y aurait beaucoup à dire également sur les produits financiers dit « indiciels » de type ETF qui suivent la même logique spéculative que les produits dérivés à nu, et dérèglent autant le mécanisme de formation des prix des actifs via une offre et une demande « industrielle ».

        On est loin d’en avoir fini avec le casino !

      2. Mathieu,

        Je rajouterais que les produits dérivés sur les dettes (de façon plus général : sur les produits de taux) devraient être bannis puisque le taux proposé inclus déjà une prime de risque.

        Allons allons Mathieu, le risque ce crédit ou de contrepartie oui, mais le risque de variation des taux lui non. Si vous aviez eu à renégocier par exemple un emprunt foncier ou immo du début des eighties à 11 ou 12% avec des taux d’inflation et de crédit revenus à 2 et 4% vous comprendriez le sens de l’expression « risque de taux », l’utilité des swaps, comme une des raisons d’ailleurs de l’appétence passée de quelques zélus locaux et de leurs gestionnaires « actifs » de dette pour les produits zéxo-zé-zérotiques de feue Dexia…

  13. Conférence sociale: bal syndical et patronal sans fausse note , cool je suis content qu’ils se réunissent sans fausse note , mardi dans l’après-midi quand ils sortiront du palais d’Iéna ( ne pas y voir de signe ) chaqu’un d’eux donnera sa version style , des avancées notoires , on est en bon chemin , un grand pas pour nous, un petit pas pour les autres etc etc .Y vont encore nous pondre un truc façon plus de 10 salariés , moins de 50 , et pas tout à fait 100 + un peu de CSG et des heures sup avec ou sans charges , a vous faire pâlir n’importe quel programme de paie .Ce sera un peu comme une réunion du dernier sommet Européen qui n’a même pas rassurée des péquins comme moi , cela dit il se peut que je me trompe « l’habit ne fait pas le moine , mais il y contribue »

  14. L’agence France Trésor procédait aujourd’hui à des adjudications de dette pour l’Etat français et a levé 7,7 milliards d’euros à court terme.

    Pour la première fois de l’histoire, les investisseurs ont prêté de l’argent à la France à des taux négatifs !

    En effet, l’émission à 3 mois a été réalisée à un taux de -0,005% et celle à 6 mois (24 semaines) est ressortie à -0,006%.

    Allez, plus que 1900Milliards a ce taux la, et on est sortie d’affaire!

    1. Rhaaa k’c’est bon… Salauds de dealers de banquiers, y veulent faire de notre progéniture des super-junkies à la dette trisocolore ! Ils l’injectent à nos zenfants et en payant, les fumiers ! Sûr ! On vous l’avait bien dit ! Le coup des euro OAT futures chez les boches de markit ! C’était pour faire grimper les taux ! Pardine. Raté, tout faux, ils nous raquent pour du fix ces rascals ! « Z’en r’prendrez bin une p’tite dernière, c’est la tournée du boss, uh ?  »
      Hollande… Pays de dealers devant l’éternel, normal. Pas un captain de pédalo en tous cas, plutôt commandant de bas taux. Hollande et volant le rafiot.
      Tain ! Z’ont qu’ça à foutre avec leurs liquidités hors de prix ces zinzins ? Pourraient pas spéculer sur le manioc en zone subsaharienne un peu non ? J’vous jure M’dam Michut tout s’barre en couille, ousqu’il est l’esprit d’aventure, le goût du jeu et du danger, l’esprit d’Entreprises ? Payer pour prêter ! Bande de capitalo-tafioles ouais ! À un état de vioques insolvables en plus ! Y’a pu d’banquiers tiens, ça m’déprime…

      1. j’ai une question : cela ne s’appelle -t-il pas simplement vendre de l’argent à perte , ce qui vaut mieux que de ne rien vendre du tout et de tout perdre ? comme des fruits qui finiraient net par pourrir , parce que vendu par un autre ?
        l’argent aurait donc une limite de validité . une durée de vie .
        argent : fruit très vite périssable ?
        il ne durerait qu’en fonction des autres . il est relatif à la vitesse ? du moins dans ses hautes sphères . tandis qu’il se maintient constant au niveau du pain . mais si on prend les autres niveaux , plus proches de l’échelle industrielle et mondiale, il est évaporable . il est comme un corps qui atteint un point de fusion ?
        avant, on avait idée de l’eau, de la glace et de la vapeur . maintenant , pour l’argent, c’est pareil ?
        l’argent s’évapore ? . un argent immobile s’évapore ou flambe ?
        si l’argent n’était un jeu , ce ne serait pas tragique et con , moche , quoi . un monde où il manque quelque chose .
        où le marché occupe le vide .

    2. Asservir d’abord les pays très au sud avec 7 % puis en 2013 notre tour viendra.
      Ils sont patients et tiennent à tout prendre, dans la torture c’est l’espoir qui déclenche le
      point de rupture, au moment choisi.

    3. Gagné . L’aversion au risque ?
      La confiance, on l’a. On la garde et on refourgue les bénèfs
      aux producteurs d’olives.
      Grèce, Espagne, Italie montent ( de 5 à 7%),
      Allemagne, France baissent sous le zéro.

    1. Fais péter la roteuse l’Françoué ! Plus b’soin d’se baisser pour s’décrasser ent’ les doigts d’arpions, y’a la phynance qui nous pédicure acqu’la langue. Fait moins la mariole c’te gueuse… hein la Pomponette ? On a fait la cabriole du bon coté d’la force, acque l’Françoué… c’est Castillon, Azincourt, Valmy, Austerlitz, mieux : Hastings.

      1. Vu ce précédent commentaire, j’hésite entre le qualifier de poésie ou de romantisme.

        – pour voter pour ce qui se termine par « e », tapez A.

        – pour voter pour ce qui se termine par « e », tapez 7584957395749,6.

      2. ‘tain, en forme ! 🙂
        J’attends le moment où le binz va s’écrouler, j’espère que Vigneron sera à la hauteur.. Ici c’est déjà du 1er grand cru classé, capiteux, revient bien en bouche. Allez encore une petite lampée, avant d’aller dormir :

        Fais péter la roteuse l’Françoué ! Plus b’soin d’se baisser pour s’décrasser ent’ les doigts d’arpions, y’a la phynance qui nous pédicure acqu’la langue. Fait moins la mariole c’te gueuse… hein la Pomponette ? On a fait la cabriole du bon coté d’la force, acque l’Françoué… c’est Castillon, Azincourt, Valmy, Austerlitz, mieux : Hastings

        Hahahaha !

  15. Bonjour,
    Je ne sais pas si votre blog en a déjà parlé mais il serait bon de présenter Finance Watch car étant abonné à Télérama, il y a cette semaine un article fort intéressant sur cette nouvelle ONG qui semble commencer à avoir des résultats en tant que contre lobbyste du secteur financier !

    http://www.finance-watch.org/l%C3%A9gislation-en-projet/?lang=fr

    Et Mr Jorion, êtes vous un membre de Finance Watch ou au moins un ami ?

    merci pour une réponse ou un post sur eux !

    1. Finance watch est financée par les lobis libéraux de l’Europe…

      Désolé. Mais pas autant que moi, à priori…

      Renseignes-toi sur les syndicats sponsorisés par les patrons et les partis politiques par les plus riches.

      1. Finance watch est financée par les lobis libéraux de l’Europe…

        C’est bien pire que ça mon pauvre yvan ! Tu sais ce que je tiens de source sûrautorisée ? Répète pas surtout… Finance-watch est une machine de guerre, une sorte de cheval de Troie, introduite au sein des institutions européennes pour détruire le système financier et toute notre chère eurozone à nous pauvres eurozonards. Au bénéfice de qui ? Tu le sais comme moi… j’te l’donne Émile : pour nous mettre dans la main griffue du grand Satan US/UK via son Grand Représentant Belzébuth Blankfein lui-même et son diablotin-factotum Canfin – ce sulfureux félon étant dernièrement parvenu à même s’immiscer avec tous ces desseins pas sains jusque dans le saint des saints du dernier bastion irréductible à l’oppression d’laut’ coté d’l’eau : l’Elysée de not Françoué d’Assis avec un maroquin en prime… On est mal yvan, on est très mal, l’ennemi est dans la place, yvan, déjà sonne l’hallali, l’heure des héros, des vrais, des ceusses qu’ont pas oublié le visage de leur père, approche à pas de géants… je sais pouvoir compter sur toi pour prendre ma place, j’suis un peu barbouillé ces temps ci, merci d’avance.
        http://www.finance-watch.org/gouvernance-et-financement/?lang=fr
        Désolé Yvan. Que ton monde soit pire que le monde.

      2. Fais pas chier yvan, tout le monde sait bien ici qu’avec la moitié de ton budget restau, picrate et choucroute tu pourrais payer un permanent à Finance-watch mais qu’en bon moitié batave tu t’y refuseras jusqu’aux soins palliatifs qui te pendent au bout du côlon. So, la cause est entendue, profil bas.

  16. On arrête le blog,la France sort… de la crise(cf BasiRabbit et Bruno),les marchés sont rassurés par notre bonne santé économique(0,3% de croissance prévue),nous moins.
    Peut être est ce un miracle ?(Angela et François , hier,en la cathédrale de Reims ont fait brûler quelques cierges)
    Reims nouveau lieu de pélérinage pour pays en détresse

    1. nouveau lieu de pélerinage ???

      euh nan pas trop …

      sache que toutes les multinationales allemandes sont parties de Reims , fermant des usines à coup de 200/400 employés sur le carreau .. mais elles restent propriétaires des friches industrielles qu’elles vendent à prix d’or (reims est la 4 ieme ville en terme de densité de population ) pas con …

      Reims c’est plutot , encore et toujours , une ville d’ancien régime qui se fait toujours aplatir par les guerres économiques ou militaires …

      la Champagne mono-industrielle /mono agricole est « l’exemple typique d’une région du tiers monde » et les jeux macro-économiques en font de la terre brulée ..

      les récents votes tendent à montrer qu’en 2017 l’extreme droite sera totalement majoritaire dans le quart nord est !

      le déséquilbre entre le sud ouest et ce « nordeste à la brazil  » est trop important pour ne pas etre volontaire ou alors les politiques sont vraiment stupides ou bien on va stocker tout les futs radioactifs en champagne picardie durant les 500 ans prochaines années -je vois pas d’autre explication !

  17. Les états, les états, toujours les états. Tiens juste un chiffre : dès avant les LTRO, zavez une idée de ce que les banques eurozonardes avaient à honorer comme dettes sur 2012, 2013, 2014 ? 2 000 milliards €. Dont plus de 800 sur 2012. Et la-dessus vous pouvez compter un bon 13% (260 milliards) de dettes garanties par les états eurozonards en 2009.
    C’est qui l’État qu’a le plus gros bilan pourri de l’eurozone ? Coté passif comme coté actif ? « L’état bancaire ». Pas étonnant que la prime moyenne de Cds 5 ans sur les banques eurozonardes navigue autour du double de celle des banques Us, pour ne citer qu’elles. Et pour les banques françaises, grosses débitrices sur la dette « en gros », c’est pas qu’akoze de leur portefeuille de dettes publiques zonardes, vu qu’elles en ont bien peu dans le larfeuille, les coquines (rip Dexia)…

  18. Restructurer globalement la dette est probablement la « bonne » solution théorique. Elle présente l’avantage pour certains de faire table rase pour mettre en avant telle ou telle idéologie sans avenir à mon avis. Mais, comme l’empereur ne peut pas être nu, je doute que ce soit la solution de fait. Je crois plutôt à une forme de dillution généralisée de la dette (principalement par l’inflation) très étalée sur la durée, de manière à éviter une très profonde récession mondiale dont personne ne voit l’avantage… sauf les certains des blogs perdus…

    1. @Eole,
      Bien entendu ! s’il y avait une autre solution pour purger la dette occidentale, nous le saurions depuis belle lurette ! (belle illusion que le défaut ou le rééchelonnement à grande échelle)
      Qu’une majorité craigne l’inflation, nous la comprennons mais la peur n’ote pas la nécessité.
      Il serait plus profitable de travailler sur la connaissance des conséquences de l’inflation sur les diverses classes sociales occidentales et sur les manières de maitriser celles-ci pour une plus juste redistribution des cartes

  19. Les théories économiques libérales n’ont toujours pas inclus l’exploitation des ressources naturelles comme finie. Depuis les sommets de Rome et de Rio, les études du MIT concernant la finitude des ressources planétaires ou des mouvements écologistes depuis les hippies, il n’y a eu aucun changement de doctrine concernant ses réalités.

    C’est une innovation économique très importante puisqu’elle intègre l’idée que les modèles économiques de production doivent changer. C’est à dire que l’accroissement des richesses par une surexploitation des ressources est à terme destructeur, donc qu’il faut une nouvelle redistribution des richesses et de production afin de péréniser l’espèce sur la Terre.

    L’aspect scientifique moderne n’a pas aussi été intégrer dans les théories économiques, le réchauffement climatique amplifie les problèmes de conditions de vies en société. C’est à dire que certains modes de production doivent à leurs tours, connaître une diminution et une nouvelle répartition des richesses (au lieu d’une baisse généralisée du niveau de vie).

    Que ce soit les schémas sociaux (de redistribution des richesses), environnementaux (surproduction des ressources naturelles) ou du climat (protocole de Kyoto de 90), ils ne sont plus adaptés aux réalités actuelles. Ils sont à la fois trop ancien avec une absence de remise en cause, et de toute façon sont condamnés à aller droit dans le mur puisqu’ils ne sont en phase avec des notions plus moderne comme l’obligation de limitation environnementale et climatique, et une répartition de richesses qui poussent vers la surexploitation sans transition réalisée.

    Peu importe que ce type de changement soit vu comme une amélioration ou une régression pour certains, il est nécéssaire puisqu’il est confronté à des réalités de terrain de vie, par les limitations naturelles de la planète et à une transition des revenus pour s’adapter aux futures exigeances de cohésion sociale.

    De nos jours le fossé se creuse d’avantage dans les domaines évoqués comme l’environnement, le climat ou le social.

  20. Le nouveau gouvernement grec voudrait brader tout ce qu’il possède afin de faire rentrer de l’argent. Tous va y passer, du moins s’il y a des preneurs. Il est reconnu que le deuxième plan de sauvetage a déraillé et qu’il va se révéler impossible de le remettre sur ses rails.

    En parlant de la Grèce, le ministre adjoint du travail vient de démissionner (après tout, le gouvernement n’a reçu la confiance du parlement que dimanche, il n’aura pas tenu 24 heures…). Sa lettre de démission est publiée dans Athens News aujourd’hui :

    Immédiatement après que le gouvernement ait reçu la confiance [du parlement], j’ai remis ma démission en tant que ministre adjoint au travail, à la sécurité sociale et au bien-être, via une lettre au premier ministre Antonis Samaras.

    Je veux clarifier le fait que la seule raison de ma démission est ma conviction personnelle que la volonté de renégocier avec la troïka ainsi que la correction de problèmes importants au niveau du travail, des pensions, de l’assurance et du bien-être auraient dû être amenés avec force sur la table de négociation dès le début des discussions.

    J’espère que je me trompe.

    Cependant, puisque je ne puis personnellement être incohérent par rapport à mes convictions et à ce que j’ai défendu en tant que porte-parole pour le travail auprès de la Nouvelle Démocratie, je choisis de me retirer de ce gouvernement, ne voulant pas créer des problèmes internes au tout début de son mandat.

    Tout le monde sait que je n’ai jamais reculé devant des combats difficiles, et que je n’ai jamais placé l’importance d’un poste avant mon principe de inviolable selon lequel un politicien doit toujours chercher à servir l’intérêt national du pays à tout prix, et toujours avoir le courage de défendre son opinion. C’est ce que j’ai essayé de faire pendant les 20 années de ma carrière parlementaire.

    Tout le monde sait aussi que, lors de ma campagne de réélection, mon slogan était : « je suis là pour les temps difficiles ».

    Je le répète aujourd’hui.

    Je demeure au sein de Nouvelle Démocratie en tant que simple soldant qui fera son devoir patriotique et je continuerai à soutenir le gouvernement et le premier ministre dans cette époque difficile.

    Je veux adresser mes plus sincères remerciements à l’équipe du ministère du travail et les responsables de département pour notre brève mais fructueuse collaboration.

    Mais, par dessus tout, je dois honorer et remercier Antonis Samaras pour m’avoir inclus dans ce gouvernement, et j’espère qu’il nous rendra tous fiers de lui.

    C’est ce que je veux, c’est ce à quoi je m’attends, c’est ce que j’espère, et c’est ce pourquoi je me battrai.

    Valààààà… J’adore la cohérence entre le début, et la fin de la lettre.
    J’adore qu’il ait rendu sa lettre publique, juste après que Syriza ait attaqué avec virulence le gouvernement justement sur ce point, et que Samaras et Venizlos aient démenti les « accusations » de Syriza avec le soutien des médias qui sont leurs affidés…

    1. Macarel
      Ce que tu veux nous vendre est cet « article » qui prône une plus grande socialisation de pertes !!!
      C’est du Krugel tout vomi. Ou craché, notes.

      L’emprunt pinay a coûté une FORTUNE à la France. Et l’emprunt giscard, encore pire.

      1. @yvan

        Moi, je ne vends rien. Simplement je trouve cocasse qu’à l’ère de la « mondialisation heureuse » et de la libre circulation des capitaux à la vitesse de la lumière autour de la planète, certains préconisent de nationaliser notre dette comme seule issue à nos problèmes.

      2. De Gaulle-Pinay, ils oublient Rueff, et pis au moins à l’èpoque on attendait qu’les men in black du effèmi débarquent pour rameuter les flics et les rentiers…
        Frédéric Salat-Baroux et Vincent Mahé…
        http://www.acteurspublics.com/2003/07/23/le-cabinet-du-president-de-la-republique
        Vincent aujourd’hui donc « Director Corporate Finance Department BNP Paribas » et Young French Leader 2009 avec l’Audrey à Montebour, cause du bouquin de son ami Frédéric, resté lui au Conseil d’État mais aussi tout récent (2007) diplomé avocat associé de la direction parisienne du cabinet d’affaires Weil, Gotshal & Manges, accessoirement gendre de Jacques C. :
        http://journal-autre-definition.com/2010/11/03/de-gaulle-%E2%80%93-petain/
        Voilà voilà des bons patriotes.

  21. Il va falloir mettre les points sur les x.

    En tant qu’ « investisseur », plus personne n’a le droit de me faire une sortie par le haut à moins de 15% mini par an.

    Con se le dise.

  22. La France vient d »emprunter à taux négatif (JT dl’ A ntenne2 du 09/07) , comme l’Allemagne.
    Comment est-ce possible, avec les performances économiques que nous avons et les
    finances publiques que l’on sait ?

      1. Et si les « marchés » voulaient faire trébucher la France à son tour , après la Grèce, L’Espagne
        et l’Italie, y-aurait-il meilleur moyen, connaissant notre tempérament national, que de nous
        induire dans une fausse confiance, une douce euphorie , ( la dette comme dope), faire chuter
        le nouveau gouvernement non sur la rigueur et l’austérité mais le « péché mignon » de tous les
        gouvernements de la France….

        Machiavélisme un peu tarabiscoté, je le reconnais…. et pourtant!
        Je continue à penser que le piège du sur endettement est la PRIORITE (il ne peut pas y en avoir 36, car 36=0!)

  23. L’Europe devient un peu la Belgique: qui paie n’a rien à y dire, affirme B. De Wever.

    « L’idée que l’Europe devient un peu un modèle belge en plus grand prend de l’ampleur. Personne ne peut reprocher aux Allemands de ne pas avoir envie de devenir les Flamands de l’Europe », a affirmé lundi soir le président de la N-VA, Bart De Wever, dans une allocution prononcée avant l’heure à l’occasion de la Fête de la Communauté flamande.Pour Bart De Wever, celui qui paie doit avoir son mot à dire, et ce n’est ni le cas en Europe, ni en Belgique. Le président de la N-VA a par ailleurs redit que 2014 devait constituer une nouvelle étape déterminante vers un modèle confédéral en Belgique..

    http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_l-europe-devient-un-peu-la-belgique-qui-paie-n-a-rien-a-y-dire-affirme-b-de-wever?id=7802162

  24. Quelqu’un peut m’expliquer l’intérêt pour un préteur de prêter a un état a un taux négatif?

    1. De façon schématique, on peut assimiler ce taux négatif à une prime d’assurance : les investisseurs sont prêts à la payer car ils estiment que les bons du trésor sont des placements sûrs en cas d’effondrement, pour la bonne et simple raison que contrairement aux acteurs privés, les Etats eux ne font pas faillite. C’est le même argument qui préside aux placements sur les comptes de dépôt de la BCE par les banques commerciales. Jusqu’à présent, cela rapportait peu (0,25 %), bien en déça des conditions offertes sur le marche interbancaire ou évidemment les prêts aux particuliers ou entreprises. Mais désormais, la BCE ne rémunère même plus ces comptes. Et pourtant, mon petit doigt me dit que de la même façon, si la BCE venait à faire payer les banques pour qu’elles disposent de comptes de dépôt, celles-ci le feraient sans rechigner. Les chiffres de dépôt à la BCE ont battu tous les records ces derniers mois.

      1. Ouais Julien mais tu sais, imagine toi, tout banquier d’la City ou ponte de la Loyd’s que tu aurais pu être, ton fauteuil club et ton décor cosy plus ton cognac Napoléon – et une ou deux poules, quand les Junkers de la Luftwaffe déboulaient en 40, ben tu les quittais fissa et direct au sous-sol qu’t’allais. C’est Capital là.
        A chaque fois que je vois ces taux j’entends une vieille rengaine de Southside Johnny… Ça causait pas d’banquiers ou d’zinzins mais de gent féminine et d’amour precautionneux…

        She’ll need a piece of the rock
        If you decide to roll
        The girls got insurance that she can consult.

        All she wants is S-E-C-U-R-I-T and a Y, and a Y…

      2. les Etats eux ne font pas faillite

        Heureux de vous l’entendre dire, les investisseurs eux le savent.

        Par contre « on » nous rebat sur les ondes les oreilles avec des discours du style:

        « La France est en faillite », « Il faut gérer un Etat comme un bon père de famille », etc …

        Mais, effectivement un Etat n’est pas mortel comme une entreprise ou un particulier, et il peut lever l’impôt.

        Par contre il peut décider de ne pas rembourser ses créanciers en tout ou partie, c’est un attribut de sa souveraineté.

  25. Je comprend,on paie un petit pourcentage pour le mettre dans un coffre, mais rien ne dit que l’état,comme les banques, vont vraiment rembourser un jour,sinon avec des billets de monopoly si il y a inflation. Donc est-ce vraiment la raison? Y-a-t il un intérêt financier,comme paiement de moins d’impôts par exemple?

    1. atanguy,

      Donc est-ce vraiment la raison? Y-a-t il un intérêt financier,comme paiement de moins d’impôts par exemple?

      Directement bien sûr que non, indirectement ou plutôt de façon directement politique, c’à.d dans le rapport État / banque ou zinzin (nationaux ou europeens surtout), éventuellement.

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